Pour différentes raisons, certains enfants ou les personnes âgées se retrouvent seuls et ont besoin d’un toit. Très souvent, ils se font accueillir par des familles d’accueil qui acceptent volontiers de les héberger. Cependant, en dépit de leur volonté, ces familles doivent remplir certaines conditions avant d’être déclarés aptes pour jouer ce rôle. Quelles sont les obligations qui sous-tendent cette responsabilité ou l’engagement de devenir une famille d’accueil ? Découvrons-les ici !
Qu’est-ce qu’une famille d’accueil ?
Par définition, il s’agit d’une famille qui accepte d’offrir un cadre de vie chaleureux à un enfant ou à une personne âgée. Le but recherché en prenant ces personnes sous sa responsabilité est de leur permettre d’être équilibré psychiquement, physiquement et de recevoir de l’affection. La famille d’accueil peut héberger sous son toit un mineur en manque de sécurité, un adolescent ou encore, un senior en perte d’autonomie ou victime de handicap.
Critères pour être une famille d’accueil
Il est possible pour toute personne de devenir une famille d’accueil. Quel que soit son état-civil, son orientation sexuelle, sa nationalité, sa religion, un citoyen qui désire s’aventurer dans ce rôle peut s’y mettre. Une formation dans la santé n’est pas nécessaire, encore moins des acquis dans le domaine des services sociaux ou des expériences qui s’y rattachent.
Toutefois, la personne qui désire jouer ce rôle doit manifester sa volonté de défendre la cause des jeunes en difficulté. Aussi, doit-elle avoir des qualités relatives à l'engagement, à l’ouverture, à la compassion, l’acceptation. Il doit également faire preuve de compréhension et posséder certaines aptitudes et compétences parentales.
Un établissement public spécialiste de la question, avant d’autoriser une personne à devenir une famille d’accueil, évalue d’abord ses caractéristiques personnelles. Son aptitude à rendre les services de soutien et d’assistance, ses habiletés relationnelles ainsi que sa compétence de gestion et d’organisation sont aussi examinés.
En dehors de cela, les institutions compétentes se chargent d’évaluer l’environnement physique de la personne qui veut vivre cette expérience. En effet, pour être déclaré apte en tant que famille d’accueil, il faudra répondre de pair avec son entourage, à certains critères minimaux.
Les principaux critères liés à l’individu
Avant de se faire accepter à titre de famille d’accueil, il faudra être majeur. Mis à part le critère d’âge, le volontaire doit être résident permanent ou citoyen canadien. Il est aussi important que cette personne n’ait pas eu auparavant une reconnaissance à titre de famille d’accueil suspendue ou révoquée pour un motif grave au cours des trois précédentes années. En plus de ces principaux critères, l’accueillant familial doit répondre aux exigences suivantes :
- il ne doit pas avoir un antécédent judiciaire en lien avec les aptitudes requises pour jouer ce rôle, ni les autres adultes avec qui il partage sa résidence ;
- il ne doit pas être sujet d’une faillite au cours des trois précédentes années ;
- il doit avoir une assurance habitation en tant que propriétaire ou locataire.
Également, la personne qui aspire à transformer sa résidence en famille d’accueil doit suivre une formation avec un organisme reconnu et être à jour en secourisme et en réanimation cardiorespiratoire.
Les principaux critères liés à sa résidence
Pour être une famille d’accueil, il faut être bien situé géographiquement. C’est-à-dire dans un endroit accessible, bien éclairé et sécuritaire.
Plus précisément, le cadre de vie de l’accueillant familial doit correspondre aux normes d’accessibilité et de sécurité s’il a sous sa responsabilité des jeunes à mobilité réduite. Des surfaces communes éclairées par la lumière du jour, propres et adaptées à l’enfant sont aussi recommandées.
Quant aux fenêtres des chambres à coucher, elles doivent donner sur l’extérieur. Il faut dire de façon plus précise que l’assistant familial doit répondre aux lois et règlements en ce qui concerne la sécurité incendie. De même, il doit veiller au respect des règles d’hygiène et de salubrité des aliments.
Comment s’engager comme famille d’accueil ?
Pour prendre l’engagement de devenir une famille d’accueil, il faudra avoir en sa possession un agrément. Aussi, une personne qui aspire à jouer ce rôle doit suivre une formation et obtenir un diplôme.
Une fois ces conditions remplies, il revient à l’accueillant familial de trouver son employeur. Généralement, les institutions indiquées sont :
- les établissements médicaux ou associations ;
- les services sociaux du conseil général.
Dès lors, pour obtenir l’agrément, la personne qui souhaite accueillir chez lui, doit s’adresser au président du conseil général de son département.
En dehors de l’accueil classique qui peut s’étendre sur une longue durée, un accueil d’urgence de courte durée est aussi possible. Il existe aussi la possibilité :
- d'un accueil d’observation de trois à six mois ;
- de l’accueil d’une jeune fille mineure avec enfant
Les adolescents âgés de 12 à 21 ans qui sont dans le besoin peuvent aussi être accueillis.
Quelles sont les étapes pour obtenir l’agrément ?
En France, pour obtenir l’agrément, la première étape consiste à remplir un Cerfa N°13395*02.
Ensuite, comme autre critère, celui qui veut s’engager dans le rôle de famille d’accueil doit fournir certaines pièces justificatives. Ce sont un certificat médical, des extraits du casier judiciaire et un bulletin n°3 de tous les membres majeurs de sa famille.
En ce qui concerne l’instruction de la demande d’agrément, elle s’étend sur quatre mois. Elle commence par une réunion d’information collective. Aussi, nécessite-t-elle une enquête sociale et psychologique dirigée par les services sociaux du conseil général. Sont aussi inclus dans ce rôle, la Protection maternelle et infantile ou PMI, ainsi que l’Aide sociale à l’enfance ou ASE.
Les Pièces à fournir pour l’agrément |
Certificat médical |
Extraits du casier judiciaire |
Bulletin n°3 de tous les membres majeurs |
Qui mène l’enquête sociale et psychologique ? |
Les services sociaux du conseil général |
La Protection maternelle et infantile (PMI) |
L’Aide sociale à l’enfance (ASE) |